Des fruits, beaucoup de fruits, en abondance. Dans des paniers. On peut se servir, c’est marqué. Peu de personnes osent se servir.
Un temple. Endroit de ressourcement. Fait à base de cartons peints. On y trouve tout et rien à la fois. Une femme enceinte ensable, des plantes, un feu, un aquarium, des jouets pour enfants…
Une installation sonore est présente, un enregistrement de chants, de musique et de bruits tourne en boucle.
Une tour en carton est construite avec les boîtes. Une voiture téléguidée va permettre de détruire la tour. Enfin, les boîtes sont remises à leur place. Un cycle de construction, destruction, remise en ordre, propre à l’humain se dessine.
La notion du sacré dans l’art, et même du sacré tout court est interrogée.
Est-ce qu’une pomme ne peut pas devenir sacrée si on lui donne cette intention ? Est-ce qu’une vielle plaque de voiture peinte peut se transformer en objet d’art énigmatique ? Comment une boîte en carton peut-elle s’intégrer dans une œuvre cohérente ?
Notre représentation de la richesse est elle aussi questionnée. Comment un temple en carton et des jouets bons marchés pour petits enfants peuvent-ils prendre de la valeur à nos yeux ? À la fin de la performance, dans ma boîte en carton peinte, je distribue des colliers de fleurs ou des petits chocolats. Que veut dire pour nous le mot : “ABONDANCE” ? C’est une question posée par le travail proposé.