Kbane, juin 2018
Où j’habite ? Qu’est-ce que j’habite ? Qu’est-ce qui m’habite ? Et comment habiter mon art ?
Kbane est une tentative de mise en forme, de mise en HABITATION de tous ces fragments peints que j’ai habité et qui m’ont habités. Une Kbane très chargée, très vivante, assez destroy. On peut la démonter, la remonter sous une autre forme. Les murs et les meubles sont des cartons ou des panneaux de bois peints. Les objets, les photos présents dans la Kbane ont inspiré les peintures. Deux versions éphémères ont été proposées.
Si l’occasion se pose de construire Kbane de façon un peu plus durable, le challenge est d’amener encore plus de vie dans cet espace.
Avec Kbane, c’est encore un univers qui se construit.
Les questions fusent. Un bordel organisé. Peut-on organiser le bordel ? Le bordel par nature, est-il chaotique ? Oui, sûrement. La loi de l’entropie dit que notre monde tend vers de plus en plus de désordre, de plus en plus de dispersion. Cela devient donc urgent de donner un sens au désordre, un sens qui nous est propre. Tel Isis qui ramasse les morceaux éparpillés de son bien aimé Osiris pour lui donner corps à nouveau, je travaille à rassembler mons gros bordel intérieur afin d’en faire émerger un centre, le centre, mon centre.
Ne pas avoir peur des paradoxes.